Déchiffrer les traces cachées de la Préhistoire

Et si, il y a 6000 ans, le passé n’était pas tout en noir et blanc ? Qu'on parvenait à retrouver ses couleurs ? En regardant de près des stèles découvertes en Provence, autour du Luberon et du Vaucluse, il est possible de restituer les manières de peindre ces visages de pierre. Quels pigments étaient utilisés ? D’où viennent-ils ? Comment et où était appliquée la peinture ? En croisant différentes disciplines comme l’archéologie, la géologie ou la physique, il devient possible d’entrevoir un aperçu des pratiques des populations du passé, ainsi que leurs circulations et déplacements.

Véritables « capsules temporelles », les grottes conservent des traces de fréquentation humaine et animale. Certaines ont pu être aménagées à la Préhistoire, mais ces modifications sont souvent masquées par le temps : des stalagmites ont poussé, des blocs se sont effondrés et le relief a changé. Comment identifier les incohérences du relief qui pourraient trahir des constructions disparues ? Grâce aux techniques 3D et à la cartographie, il est possible d'étudier ces cavités comme des scènes de crime minérales, pour poser un nouveau regard sur les pratiques souterraines anciennes.