Entre rêves et particules

Loin de l’image habituelle de calme et de repos qui lui est associée, le sommeil peut être le témoin de la formulation de sons, de paroles et d’énoncés de la part de dormeur·euses atypiques appelé·ées somniloques. Ce phénomène, peu étudié jusqu’à récemment, est d’autant plus captivant lorsque l’on sait que les aires corticales habituellement dévolues au langage à l’état d’éveil devraient être inactives au cours du sommeil et qu’il constitue une fenêtre directe sur les rêves.
Partant du constant que le somniloque est un sujet dormant, rêvant et parlant, je tenterai au cours de mon intervention d’apporter des éléments de réponse à la question suivante : que dit notre cerveau lorsqu’il est endormi ?

Les observations astronomiques suggèrent la présence de composés carbonés dans l’espace interstellaire. Bien qu’on ignore encore la véritable nature des molécules qui peuplent le milieu interstellaire, plusieurs hypothèses sont envisagées pour expliquer l’origine de ces signaux. La poussière interstellaire, formée d’un mélange d’hydrocarbures et de grains microscopiques composés de dizaines de milliers d’atomes de carbone, constitue un candidat sérieux pour satisfaire les modèles actuels. Lorsqu’elles sont recouvertes de glace, la communauté scientifique soupçonne par ailleurs ces poussières carbonées d’agir comme de petits réacteurs chimiques sur lesquels seraient fabriquées les premières briques nécessaires à l’apparition de la vie. Etonnamment, sur Terre, des analogues de ces poussières sont produits par les phénomènes de combustion. Ainsi, présentes en abondance dans l’atmosphère, les poussières carbonées, généralement polluantes et néfastes pour l'environnement, jouent un rôle encore mal compris dans le réchauffement climatique.

Alors, faut-il mettre la poussière (carbonée) sous le tapis ?