Insectes et pesticides : qui en sortira gagnant ?

Depuis leur mise sur le marché au début des années 1990 et leur succès commercial incontesté, les pesticides néonicotinoïdes ont suscité de vives inquiétudes quant à leurs effets potentiels sur la biodiversité, en particulier celle des insectes pollinisateurs. La recherche scientifique autour de ces effets néfastes a été intense pendant ces dix dernières années et ses résultats ont tout récemment conduit l'Union Européenne à restreindre leur utilisation et la France à les bannir tous. L'intervention présentera les bases scientifiques sur lesquelles ces décisions politiques ont été prises.

Une plante cultivée est nécessairement la cible d’organismes vivants (champignons, insectes, mauvaises herbes), qui induisent une diminution de vigueur de la plante aboutissant à une production moins importante. Face aux insectes, des produits tels que les néonicotinoïdes sont utilisés afin de protéger la plante. Dans ce contexte, une dose calibrée d’insecticide est utilisée afin de garantir en même temps la protection de la plante et le minimum de toxicité envers les autres êtres vivants. Des insectes supportant une dose plus élevée qu’auparavant peuvent apparaitre, devenus alors résistants.