Travail forcé, travail aux marges

Le « pauvre serf » est une figure familière de l’imaginaire médiéval, aux côtés du moine et du chevalier. Pourtant, il n’y a guère de réalité juridique et sociale qui soit plus difficile à cerner. Il faut mobiliser les méthodes de l’histoire du droit, de la société, de l’économie et des mentalités pour comprendre ce qu’il est, et quels sont les rapports qu’il entretient avec l’esclavage.

Par cette intervention, il s’agit de rendre compte du regard porté par des chercheurs en sciences sociales sur les mémoires et conséquences de l’esclavage, à partir de films de chercheurs. Les héritages de l’esclavage s’expriment sous la forme de pratiques sociales et culturelles liées aux processus de reconnaissance de la citoyenneté des descendants d’esclaves, en Amérique et en Afrique.

Le débat public sur la prostitution voit s’affronter deux visions antagonistes. Pour les uns, elle serait un travail comme les autres, à reconnaître et dé-stigmatiser d’urgence. Pour les autres, elle constituerait une violence sexiste qu’il conviendrait d’abolir. Echapper à cette opposition sclérosée suppose de déplacer le regard et d’interroger les rapports qu’entretiennent aujourd’hui travail, esclavage et prostitution dans un contexte de démantèlement des protections sociales.