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Une soirée au croisement entre recherche et cinéma ! Nous explorerons la place de la cartographie dans les fictions puis le traitement de la nature au cinéma à l'ère de l'anthropocène.

La carto, c'est du cinéma!
Franck Vidal
(Ingénieur de recherche en géographie de l'environnement (laboratoire GEODE))
Beaucoup pensent que la cartographie est une science ou une technique essentiellement axée sur la géométrie et dont l’unique objectif est la représentation la plus exacte possible de la surface terrestre. Or, écrire la Terre c’est aussi et surtout s’inventer le monde réel ou fictif sous forme de dessins, de signes, de pistes, d’histoires. C’est ce chemin qui sera exploré à travers quelques exemples, quand l’imaginaire s’immisce dans la carte d’une part et quand les mondes inventés s’appuient sur leurs représentations cartographiques d’autre part. De Platon à Game of Thrones en quelque sorte !

Pour une relecture "anthropocénique" de la nature morte
Marianne De Cambiaire
(Doctorante en études cinématographique (LESA))
Imaginons une visite au Louvre à l'heure de la 6ème extinction de masse: comment le visiteur d’aujourd’hui comprend-il les «natures mortes au gibier» du 18ème siècle français? Regarder la nature à l’heure où une grande partie des espèces naturelles se trouve menacées, n’est-ce pas déjà contempler quelque chose de l’ordre de la nature morte? Si ce genre pictural traduisait au 17ème siècle l’opulence des puissances capitalistiques, sa version actuelle questionne la fragilité du monde organique. Le cinéma métamorphose nos regards sur la nature, permettant le renouveau de nos relations avec elle.

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